Auteur/autrice : Maud Brabants

Diététicienne spécialisée dans la prise en charge alimentaire de l'autisme, santé mentale et TCA, avec une approche psycho-comportementale englobant l'ensemble de votre cadre de vie. J'exerce en cabinet, à domicile et en téléconsultation à Saint Germain en Laye et Colombes.

Les matières grasses : la base

Maud Brabants

Je suis Maud Brabants, diététicienne-nutritionniste à Saint-Germain-en-Laye et à Colombes. J’accompagne les adultes et les adolescents dans leurs objectifs de santé et de bien-être.

Dans cet article, je vous propose de comprendre ce que sont les matières grasses, et comment les choisir afin de vous donner des repères simples et pratiques pour améliorer votre alimentation au quotidien.

La base

L’aspect un poil complexe : on va parler chimie. Lorsqu’on dit matière grasse, en réalité on pense aux lipides. Ce sont des nutriments (au même titre que les glucides et protéines) essentiels au corps. On en trouve différents types :

  • Triglycérides (principales graisses dans la nourriture et que nous stockons),
  • Phospholipides (constituant des membranes cellulaires),
  • Ou encore les stéroïdes (le fameux cholestérol, ou certaines hormones)

Les lipides ont divers rôles importants : 

  • Importante source d’énergie, 
  • Constituant des membranes de nos cellules, 
  • Synthèses de diverses hormones, 
  • Transport de vitamines A, D, E, K,
  • Participe à la bonne santé cérébral,
  • Cardio-protecteur pour certains, 
  • Et pleins d’autres rôles encore…

Ici, nous nous concentrons principalement sur les triglycérides, une molécule en forme de E, et notamment leurs composants : les acides gras. Ces derniers sont de longues chaines et déterminent les caractéristiques des triglycérides.

Un triglycéride (TG) peut être composé de différents acides gras dans des proportions différentes. Ces acides gras conditionne les caractéristiques des triglycérides, et ont des effets différents sur la santé : les acides gras saturés ou insaturés.

Les Acides Gras Saturés (AGS)

Leurs chaînes sont “pleines” et rigides. Les TG qui possèdent une bonne quantité de ces AG peuvent facilement s’empiler et former à température ambiante/froide une masse solide : beurre, huile de coco, mais aussi gras animal, fromage et charcuteries.

Ces acides gras, lorsque consommés en excès, peuvent être à l’origine d’une augmentation du cholestérol LDL (”mauvais” cholestérol) et d’une rigidification de la membrane cellulaire, donc d’une augmentation du risque cardiovasculaire. Ils sont assez souvent diabolisés, d’autant que notre corps peut les produire.

Cependant ils font partie intégrante de notre alimentation (habitudes/bon goût) et ne méritent pas d’être supprimés, uniquement mesurés : une histoire de juste milieu.

Zoom sur le beurre

Constitué à 82% de lipides, dont 60% sont des AGS : il est donc recommandé d’en modérer la consommation, sans pour autant l’éliminer.

A base de lait, le beurre contient encore des traces de protéine et de lactose (le sucre du lait). Ces composés le rend sensible à la chaleur vive, brulant rapidement. Cela entraine la formation de composés toxiques. On conseille alors de le consommer cru (sur une tartine), fondu (ajouté après la cuisson) ou en pâtisserie, et à hauteur de 10 à 20g (= 1 à 2 petite tablette d’hôtel).

Nous verrons plus loin quelle matière grasse est la plus adaptée pour la cuisson.

Les Acides Gras Insaturés

Ce sont des AG qui possède un (mono-insaturé) ou plusieurs (poly-insaturé) “coudes”, modifiant la structure linéaire : ils rendent complexe l’empilement des TG composés d’AGI, empêchant la formation d’un solide. Les produits gras “purs” sont donc liquides : les huiles. On peut cependant les retrouver intégrés dans des structures solides tels que les poissons ou les noix.

Les Acides Gras Mono-Insaturés (AGMI)

Ce sont les oméga 9 (w9). Il ont plusieurs bénéfices :

  • Augmente le cholestérol HDL (”bon” cholestérol),
  • Diminue le cholestérol LDL par leur pouvoir antioxydant,
  • Lutte contre l’inflammation,
  • Protège contre les maladies cardiovasculaires.

Ce sont : L’huile d’olive, l’avocat (fruits et huiles), et certaines noix (noisette, pécan, macadamia).

 

L’huile d’olive faisant partie de notre consommation commune, notre alimentation ne manque généralement pas de cet acide gras. Favoriser une bonne huile d’olive (vierge, extraite à froid) est encore mieux. 

Les Acides Gras Poly-Insaturés (AGPI)

Ce sont les fameux oméga 3 et 6 (w3 et w6), dont on entend souvent parler. Ils sont particulièrement intéressant pour leur rôle cardio-protecteur mais aussi :

  • Diminuent les TG sanguins,
  • Action anti-inflammatoire,
  • Bonne santé et croissance du cerveau (humeur, santé mentale),
  • Diminuent le cholestérol LDL,
  • Luttent contre l’obésité et le diabète de type 2,
  • et encore pleins d’autres bénéfices…

La petite subtilité avec ces AGPI, c’est la balance entre w6 et w3 : l’idéal est de viser un ratio minimum de 3 molécule w6 pour 1 molécule w3 (voire 1:1), alors qu’aujourd’hui nous avons un rapport variant de 10 w6 pour 1 w3, donc bien en faveur de l’w6.

On retrouve les oméga 6 et 3 dans des produits différents :

  • Oméga 6 : certaines huiles végétales (tournesol, mais, soja, arachide, pépin de raisin), les aliments transformés, ou encore fritures et fast-food. Ces huiles sont idéales pour la cuisson,
  • Oméga 3 : certaines huiles végétales (colza, lin, cameline, noix), les graines broyées (chia, lin), les noix de Grenoble, et enfin les poissons gras (saumon, maquereau, sardine, anchois…) et œufs enrichis. Ces huiles se consomment exclusivement crues,

Ces aliments sont donc à privilégier !

Les Acides Gras Trans (AGT)

Ce sont des acides gras insaturés ayant subis une transformation modifiant leur structure : leur coude est modifié, partant dans un sens qui les rend délétère pour la santé lorsqu’il sont consommés régulièrement. On parle d’hydrogénation, un processus industriel. Ces acides gras vont être à l’origine d’une augmentation importante du cholestérol LDL, du risque de diabète, de maladies cardiovasculaire et d’obésité. Dans la pratique, l’utilisation d’AGT dans les produits tend à diminuer, mais son usage peut persister.

Pour les éviter : Éviter les aliments ultra transformés et plats préparés, ainsi que les fast-food. A la lecture de l’étiquette, ne pas acheter un produit avec “graisses/huiles (partiellement) hydrogénées”. Privilégier les huiles vierges, non raffinées.

Et la margarine dans tout ca ?

C’est un équivalent au beurre, produit à base d’huiles végétales. Sa consommation et recommandation est donc la même que le beurre.

Anciennement, les margarines étaient produites par hydrogénation partielle. Aujourd’hui, le procédé est différent pour la plupart : interestérification ou mélange entre matières grasses végétales naturellement solide et huiles insaturées (avec colorant, émulsifiants, aromes et éventuellement des vitamines A et D).

Donc si vous souhaitez prendre de la margarine, préférez celle précisant sans huiles/graisses hydrogénées, et idéalement sans huile de palme. Certaines sont supplémentées en w3 et phytostérol, pouvant être un réel atout santé.

Ex : fruit d’or sans huile de palme, saint hubert w3 sans huile de palme.

En pratique ?

On évite au maximum les AGT, on modère les AGS, et on consomme d’avantage d’AGI.

En terme de fréquence, on peut considérer 2 à 4 portions de matière grasse ajoutée par jour, selon vos besoins énergétiques. Une portion correspond à :

  • 1 c.a.s d’huile,
  • 10g de beurre/margarine,

On varie les huiles (olive ou tournesol pour la cuisson, colza ou cameline pour les salades) en se dirigeant vers les vierges et extraites à froid, et on consomme le beurre cru avec modération.

Concernant les matières grasses “cachées” (celles contenues directement dans les produits), on s’en méfie : on limite les charcuteries, la viande rouge et on mise sur les poissons gras et les oléagineux !

J’ai bien conscience qu’appliquer est compliqué, tant la quantité d’informations peut être importante. C’est une démarche progressive, bénéfique et accessible à tous(tes). Mais se faire accompagner, c’est s’assurer d’ancrer des habitudes et de savoir où aller.

Si vous désirez en savoir plus, de nouveaux articles centrés sur les détails des choix de matières grasses sont en cours…

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Végétaliser son alimentation : la base

Maud Brabants

Je suis Maud Brabants, diététicienne-nutritionniste à Saint-Germain-en-Laye et à Colombes. J’accompagne les adultes et les adolescents dans leurs objectifs de santé et de bien-être.

Dans cet article, je vous propose de découvrir comment végétaliser son alimentation afin de vous donner des repères simples et pratiques pour améliorer votre alimentation au quotidien.

Végétaliser son alimentation ?

Végétaliser son alimentation, c’est apporter davantage de produits végétaux dans son alimentation. Cela peut se faire en complément ou en remplacement des produits animaux, sans que ce soit forcément dans un objectif végétarien/végétalien.

Aujourd’hui, la littérature scientifique a communément admise que les atouts santés étaient importants, selon des études épidémioogiques : diminution du risque de cancer, de pathologies cardiovasculaire, de surpoids et d’obésité, ou d’autres pathologies métaboliques (dyslipidémie, diabète de type 2).

Mais au-delà de la santé, réduire sa consommation de produits animaux à un impact direct sur l’environnement, et permet de varier son alimentation par des découvertes culinaires.

Pourquoi  ?

Végétaliser son alimentation présente plusieurs atouts :

  • Santé : apport plus conséquent en fibres, vitamines, minéraux, et diminution des graisses saturées et trans,
  • Environnement : réduction de l’empreinte carbone,
  • Découverte culinaire : Diversifier son alimentation, curiosité culinaire et découverte de nouvelles recettes,
  • Avantages économiques : La viande représente un coût non négligeable, en réduire sa consommation permet de réduire le budget courses.

Ok, et je végétalise avec quoi ?

Plusieurs catégories d’aliments sont concernées, certaines font d’ailleurs certainement partie de votre alimentation actuelle et habituelle.

Priorité au fruits et légumes… Augmenter ou ajouter plus de fruits et légumes est une première action puissante et bénéfique pour votre équilibre global. Les fameux 5 fruits et légumes par jour que vous entendez depuis des années… On considère qu’1 fruit/légume correspond à 1 portion de 80g. Vous pouvez par exemple diviser en 3 légumes et 2 fruits, pendant ou en dehors des repas.

Et les féculents ? Oui, eux aussi font partie d’une alimentation végétale. En augmenter la proportion n’est pas forcément pertinente si elle répond déjà à vos besoins. Mais il peut être intéressant de chercher des féculents que vous n’avez pas l’habitude de consommer (quinoa, boulgour, millet, sarrasin, blé, flocons…), ou de passer petit à petit à des féculents plus complets (pâtes, riz, pain…).

Les oléagineux et les graine La, on rentre peut-être plus dans l’inconnu. On parle ici de tout ce qui est amande, noix, noix de cajou, cacahuète (c’est pas que pour l’apéro !). De nombreux atouts santé, on y retrouve des fibres et du gras de qualité. Une poignée dans la journée, c’est tip-top !

Les grandes oubliées de notre époque, les légumineuses ! Longtemps consommée, aliment du pauvre par excellence, elles ne font plus partie de notre quotidien. Pourtant, elles sont : riches en fibres, en protéines, en minéraux, et sont utilisables de pleins de manières. Nul besoin de se compliquer la vie par du trempage long et fastidieux : on les retrouve aujourd’hui en boite ou en bocal dans votre supermarché. Certaines (les lentilles et pois cassés) se cuisent rapidement bien que secs. Dahl de lentille, steak d’haricots rouges, soupe d’haricots blanc, falafel… on peut les consommer de pleins de manière. (les tartines de mogette vendéenne….)

Puis, les un peu plus étrange, tous les dérivés du soja et autres alternatives. J’en parlerais prochainement plus en détail, mais ici je pense au tofu, tempeh, protéines de soja texturées, seitan… Ils présentent l’avantage d’être aussi riche en protéine que de la viande, et contiennent même parfois des fibres ou du calcium.

Par où commencer concrètement ?

Commencer par des objectifs accessibles et concrets, c’est s’assurer d’évoluer. Bien sur, à votre rythme, ne nous mettons pas la pression. Besoin d’idée ?

  • Commencer par introduire une portion de légume ou de fruit supplémentaire, au cours du petit-déjeuner ou du goûter,
  • Tester une nouvelle recette végétarienne par semaine,
  • Remplacer la viande d’un repas par des légumineuses,
  • Ajouter une poignée d’oléagineux à votre petit-déjeuner ou collation,
  • Tenter les pâtes semi complètes ou complète,

L’essentiel est de s’écouter et d’avancer à son rythme !

Précautions à avoir en tête (sans entrer dans les détails)

Quelques précautions sont tout de même à prendre…

Si vous consommer de base peu de fibres (peu de légumes et fruits, pas ou peu de légumineuses), l’introduction doit se faire progressivement afin d’habituer votre système digestif. Dans le même esprit, si vous présenter des pathologies digestive (SII, MICI…), il est pertinent de demander conseil à votre médecin ou diététicien(ne).

Enfin, si votre alimentation contient peu voire pas de viande, il est intéressant de porter votre attention sur l’apport en protéines, fer, calcium, vitamine B12 et oméga 3. L’alimentation végétale peut couvrir ces besoins, mais demande un peu plus de réflexion.

Se faire accompagner par un(e) diététicien(ne) assure une transition efficace.

Pour conclure

Végétaliser, c’est une démarche progressive, bénéfique et accessible à tous(tes), mais se faire accompagner peut aider à trouver la motivation et savoir où aller.

Si vous désirez en savoir plus, de nouveaux articles centrés sur les détails d’une alimentation végéta*ienne sont en cours de préparation…

Si vous souhaitez être accompagné(e) pour végétaliser votre alimentation, je propose des consultations à Saint-Germain-en-Laye, à Colombes et en téléconsultation.

 

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Le chainage alimentaire

Le chaînage alimentaire

Une approche progressive pour élargir son répertoire alimentaire..

Le chaînage alimentaire est une méthode qui permet d’élargir progressivement le panel alimentaire en partant d’aliments déjà acceptés. Le principe est d’introduire doucement un nouvel aliment en passant par plusieurs étapes, et en modifiant un critère à la fois (texture, température, couleur, goût…). Cette méthode permet de ne pas provoquer de rejet brutal.

Cette approche est utile pour tout type de personnes, enfants comme adultes :

  • Néophobie alimentaire, qu’elle soit physiologique (étape entre 3 et 6 ans environs) ou persistante,
  • Séléctivité alimentaire,
  • ARFID,
  • Autisme,
  • Voir même certains TCA.

Le principe du chaînage alimentaire

Pourquoi ça fonctionne ?

L’association d’un aliment connu et rassurant, associé à un aliment peu/pas connu (source d’anxiété), permet de réduire le stress de la confrontation à ce dernier. L’introduction progressive de modifications subtiles rend cette nouveauté plus acceptable, et augmente la flexibilité.

La méthode doit être individualisée, il n’existe pas de protocoles. De même, des retours en arrière sont possibles et des grands pas en avant arrivent parfois de manière imprévisible. La patience sera nécessaire.

Le processus de chaînage

Prenons l’exemple d’un enfant qui accepte uniquement les pommes sous forme de compote et refuse tous les autres fruits. On peut utiliser le chaînage alimentaire de la manière suivante :

  1. Compote maison lisse,
  2. Purée de pomme moins mixée, écrasé de pomme cuites
  3. Compote maison avec petits morceaux tendres,
  4. Pomme râpée crue,
  5. Pomme en petits dés crus,
  6. Quartiers de pomme sans peau, puis avec peau
Moins de stress sensoriel
 En modifiant un seul paramètre à la fois, on évite une surcharge sensorielle qui pourrait entraîner un rejet immédiat.
Effet de confiance
Chaque réussite (même minime) dans l’acceptation d’un nouvel aliment renforce la volonté d’explorer d’autres aliments.
Respect et individualité
Le chaînage laisse le temps d’accepter un changement avant d’introduire une nouvelle variation.

Quelques types et exemples de chaînage alimentaire

Le chaînage pour la texture

Passer progressivement d’une texture acceptée à une nouvelle texture.

Chainage alimentaire

Le chaînage pour la température

Modifier la température progressivement pour éviter les rejets sensoriels.

Chainage alimentaire
Chainage alimentaire

Le chaînage pour diversifier les saveurs (goût)

Introduire les aliments en partant de produits/formes/texture connues, avec des saveurs proches.

chainage alimentaire
chainage alimentaire

Quelques conseils pour réussir le chaînage alimentaire

  • Respecter le rythme de la personne, sans forcer.
  • Faire preuve d’imagination : il est ainsi possible de travailler sur les couleurs ou encore les formes,
  • Faire des transitions progressives en changeant un seul paramètre à la fois.
  • Jouer sur l’association positive.
  • Tester sous différentes formes et à différents moments de la journée.
  • Encourager sans pression, et proposer régulièrement sans obligation de goûter.
  • La portion de nouveauté proposée doit rester petite au début (selon tolérance, 1 cac ou 1 cas) puis être augmentée petit à petit, tout en réduisant la portion de l’aliment habituel en même temps.

Quelle est la place d’un(e) diététicien(ne) ? 

Cette méthode est un processus progressif et individualisé qui demande une bonne compréhension des besoin. Une diététicienne saura accompagner et mettre en place un protocole, en tenant compte des contraintes médicales et des adaptations. 

Le chainage alimentaire demande d’évaluer d’abord les apports actuels, les aliments acceptés et refusés, les critères sensoriels, le contexte alimentaire et les troubles éventuels. A partir de cette évaluation, la diététicienne pourra élaborer un plan avec une logique de progression, des alternatives et des ajustements en cas de blocage.

Une question ? Contactez-moi

Maud BRABANTS-LEROY, diététicienne-nutritionniste 

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Autisme : Pourquoi et quand voir un(e) diététicien(ne)

Autisme : Pourquoi et quand consulter

Il est fréquent chez les personnes autistes de rencontrer des difficultés avec l’alimentation en raison de mécanismes divers. Ces difficultés ont un impact direct et non négligeable sur le bien être physique, émotionnel et social, rendant l’alimentation source de stress au quotidien. Un suivi diététique peut aider à surmonter ces difficultés.
Quand consulter ? Quels sont les signes indiquant un besoin d’accompagnement ? Comment se déroule un suivi ? Voyons cela ensemble…

 

Pourquoi consulter un(e) diététicien(ne) ?

Pour s’adapter aux particularités alimentaires 

Diverses raisons font de l’alimentation un défi majeur pour la personne autiste et ses proches. Les repas deviennent source d’anxiété, menant parfois à une situation d’évitement intense. Parmi ces raisons, nous pouvons retrouver :

  • Hypo ou hypersensibilité sensorielle,
  • Rigidité et sélectivité alimentaire
  • Routines et rituels,
  • Sensations de faim et de satiété perturbées,
  • Troubles digestifs,
  • Communication compliquée,
  • Troubles de la mastication et/ou de la déglutition

Pour éviter les risques nutritionnels associés…

Toutes ces difficultés peuvent mener à des déséquilibres nutritionnels, avec des conséquences plus ou moins importantes. Par exemple des carences, certaines plus fréquentes que d’autres : vitamine B12, C (scorbut) et E, fer (anémie), calcium, fibres et gras indispensable. Il peut y avoir un risque de sous-poids, dénutrition, malnutrition, ou de surpoids voire d’obésité. Selon l’âge, un retard de croissance peut apparaitre, avec de possibles déficiences immunitaires.

Sur le quotidien, les carences peuvent se voir sur le comportement, l’humeur, ou encore le sommeil. Les troubles digestifs peuvent apparaitre, être maintenus ou majorés. 

Un(e) diététicien(ne) peut identifier ces risques et proposer des stratégies pour garantir un apport nutritionnel adéquat, tout en respectant les particularités alimentaires de la personne concernée. 

Enfant autisme refuse de mener diététique

Pour améliorer la relation à l’alimentation

L’objectif d’un accompagnement diététique ne se limite pas à corriger des carences, mais aussi à aider la personne à mieux vivre son alimentation.

  • Introduction progressive de nouveaux aliments : Un travail basé sur l’exposition répétée et positive permet d’élargir progressivement l’alimentation sans brusquer la personne.
  • Adaptation des repas : Il est possible de modifier la texture ou la présentation des aliments pour qu’ils soient plus acceptables, puis en modifier l’aspect par chainage alimentaire jusqu’à acceptation,
  • Réduction de l’anxiété alimentaire : La mise en place de routines rassurantes, la prévisibilité des repas et l’implication progressive dans la préparation des plats peuvent diminuer le stress autour de l’alimentation,
  • Et d’autres points encore.

Un(e) diététicien(ne) spécialisé(e) apport un soutien supplémentaire, et propose un protocole précis et évolutif adapté à chaque cas.

 

Quand consulter un(e) diététicien(ne) ?

Lorsque la croissance ou le poids sont perturbés, ou encore que des carences se pointent

Une alimentation très restrictive, un manque de diversité alimentaire ou un rejet de certaines textures peuvent entraîner une cassure dans la courbe de croissance, une prise/perte de poids, un retard staturo-pondéral ou des carences. Les signes d’alerte à surveiller peuvent être : 

  • Un ralentissement ou arrêt de la prise de poids/taille chez l’enfant, 
  • une perte ou prise de poids inhabituelle chez l’adulte ou l’adolescent, 
  • Une fatigue persistante, pâleur, cheveux cassants, fragilité des ongles…
  • Des troubles digestifs persistants et/ou récurrents, 
  • Une irritabilité, des troubles de l’attention.

Lorsque le répertoire alimentaire est perturbé

Le répertoire alimentaire désigne l’ensemble des aliments acceptés et consommés régulièrement par une personne. Il varie au cours de la vie, avec une période physiologique de refus, une sélectivité répertoire. Mais ce répertoire peut être restreint, rigide, difficile à élargir, et ce outre mesure ou en dehors de la période normale. Cela peut se traduire par un rejet soudain d’aliment autrefois consommés, une sélection de plus en plus stricte, des difficultés à introduire de nouveaux aliments, ou encore une alimentation basée uniquement sur certains critères sensoriels. 

Flèche du mangeur : de la sélectivité transitoire au trouble de sélectivité alimentaire

Comment se déroule un accompagnement ?

L’objectif principal sera, avant d’espérer une alimentation équilibrée, d’élargir ce fameux répertoire afin d’apaiser la personne et sa relation à la nourriture. Le but ne sera pas de forcer l’enfant ou l’adulte à manger des aliments qui lui posent problème, mais de trouver des méthodes et solutions qui lui permettent d’appréhender et de découvrir l’alimentation en toute sérénité. Pour ce faire, le suivi se déroule en plusieurs étapes avec des ajustements réalisés en permanence.

Un travail en pluridisciplinarité

Un suivi diététique ne se substitue pas à tout autre suivi. La plupart du temps, un travail pluridisciplinaire est nécessaire, avec orthophoniste, psychologue/psychiatre, ergothérapeute ou encore éducateur/rice spécialisé(e). Il est par ailleurs idéal que le/la diététicien/ne soit spécialisé/e dans la prise en charge des personnes autistes, troubles alimentaires pédiatriques ou encore TCA, de sorte que le suivi soit au plus proche des besoins.

 

Maintenant, vous n’avez plus qu’à sauter le pas… 

 

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Maud BRABANTS-LEROY, diététicienne-nutritionniste 

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